Quand je me suis inscrite au cours « Français économique et commercial », je ne me suis pas imaginée que ce cours changerait ma compréhension de la langue française si fortement. J’admets : Au début, j’ai eu un horrible pressentiment parce que apprendre par coeur des listes de vocabulaire sans fin m’épouvantait. Franchement, qui peut vraiment bien se motiver à faire cela !? Mais, – et c’est la raison qui attire ceux qui veulent apprendre un peu plus – on dit toujours qu’on peut briller par sa connaissance d’une langue technique et qu’on peut bien montrer sa maîtrise d’une langue étrangère – soit à l’école, à l’université ou plus tard dans une entreprise (pendant un stage par exemple).
Alors, on se met au travail !
Le programme du cours commence avec de gigantesques champs lexicaux sur la conjoncture : On apprend qu’un Konjunkturzyklus se divise en quatre phases, à savoir Aufschwung, Krise, Abschwung et Depression (expansion, crise, repression, reprise). C’est clair. Maintenant, on saute à la Börse (bourse) où on voit das Steigen und Fallen der Börsenkurse (la hausse et la baisse des cours). Dans ce lieu, on rencontre quelques Börsenmakler (agents de change) qui font du commerce. Halte, de qu’est-ce qu’ils font encore le commerce ? D’Actions (Aktien)! « Sérieusement ? » Cela serait la réaction d’un allemand qui ne connaît pas encore la notion. Jusqu’à ce moment « action » voulait toujours dire Tat, Handlung ou Aktion. Donc, il faut encore chercher le carnet de vocabulaire pour ajouter un autre signification du mot « action ».
Dans la prochaine leçon, on s’occupe de l’économie politique – die Volkswirtschaftslehre. On y parle de Tortendiagramme (diagrammes en secteurs), de Staatsausgaben (les dépenses de l’Etat) et aussi de Verschuldung (la dette publique) comme cela fait partie de l’actualité. Dans des discussion sans fin on cherche aussi un plan pour terminer la crise. Peut-être que l’étudiant allemand utiliserait le mot « recette » dans cette situation, car pour lui c’est comme en allemand, très logique. Mais, oui, cela ne rime à rien. L’allemand se trompe dans cette situation parce qu’il ne sait pas que « recette » veut signifier Einnahmen. Alors, à l’avenir il ne faut plus penser à cuire, mais aux caisses de l’Etat.
Finalement, on répète la définition du produit intérieur brut. En allemand PIB signifie BIP, on le prononce « bippe ». Cela n’aide pas forcément pour qu’on puisse bien se rappeler la notion… Mais on retourne à la définition : Le BIP, c’est le total de tous les Waren et Dienstleistungen (tous les biens et les services) produits à l’intérieur d’un pays par les entreprises nationales – innerhalb eines Rechnungsjahres (pendant un exercice). Un exercice? Mais on dit « une exercice », non ? La langue technique tente encore de déconcerter l’allemand. La solution : Quand un parle de Rechnungsjahr, on utilise l’article masculin, et quand on fait une Übung, on prend l’article féminin. On le note vite dans le carnet de vocabulaire et on le répète à peu près mille fois. Si on fait cette exercice pendant un exercice, on n’oublie plus jamais la signification.
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